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Une chose est sure, le gouvernement de Michel Barnier s’échine à tempérer avec les retraités les plus modestes. En effet, l’exécutif cherche à amortir le mieux possible l’impact du gel des pensions de retraite de 2025. Alors que revaloriser uniquement les plus petites pensions en janvier 2025 semble techniquement impossible, d’autres initiatives sont sur la table et font débat au sein du bloc central, rapportent Les Échos.
Les retraités sont-ils les plus lésés ?
Le moins que l’on puisse dire est que les retraités participeront, en 2025, à l’effort de redressement des finances publiques.
L’immense majorité des retraités sont abasourdis. Le 1er janvier 2025, la pension de retraite de base de ces 15 millions de Français n’augmentera pas. Le versement que la Caisse nationale d’assurance-vieillesse (CNAV) effectuera ne sera pas différent du mois précédent. En effet, la hausse habituelle du passage à la nouvelle année ne se fera pas et sera reportée au 1er juillet. Sans rattrapage. Pour le gouvernement, il s’agit de faire des économies sur le budget 2025;
Mais, comme l’indiquent les colonnes des Échos, les parlementaires de tous les partis rejettent l’idée de gel des pensions de base pendant six mois pour faire des économies. Mais le l’exécutif se tient prêt à « préserver les petites retraites ». Toutefois, la solution pour l’appliquer tourne au casse-tête !
Pour ménager les retraités modestes, le gouvernement pourrait décider d’augmenter les pensions des retraités les moins aisés, selon le calendrier habituel, au 1er janvier, en tenant compte de l’inflation. Par ailleurs, les retraités plus à l’aise financièrement attendraient juillet 2025 pour que leur pension connaisse une hausse.
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Une prime exceptionnelle ?
Le ministère des finances confirme toutefois qu’il n’est pas possible, pour des raisons techniques, de prévoir une augmentation différenciée selon le revenu dès le mois de janvier 2025.
La ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet avait d’ailleurs déjà évoqué, il y a quelques jours, un « sujet opérationnel », rapportent aussi Les Échos.
Pour tenter des faire des heureux, le gouvernement évoque donc d’autres scénarios. Parmi eux, figure celui d’un gel des pensions pendant six mois pour. Et les plus modestes amortiront ensuite ce gel après coup par un versement forfaitaire.
Une solution sur la même lignée que la « prime exceptionnelle » de 40 euros en faveur des retraités modestes que le gouvernement avait annoncé en 2014, sous la direction de François Hollande.
Cette prime arriverait alors dans quelques mois en guise de compensation, avant la hausse de 1er juillet 2025.
Selon le quotidien, les retraités percevant jusqu’à 1. 300 euros bruts par mois (base + complémentaire) seraient éligibles.
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En revanche, aucune fuite pour l’heure sur le montant de cette éventuelle prime. Sera-t-il le même pour tout le monde ? Ou sera-t-il adapté au montant de la retraite ? Nul ne ne sait !
Quoi qu’il en soit, quel que soit le geste en faveur des retraités, il risque de chambouler les décisions budgétaires du gouvernement. En effet, afin de redresser des finances publiques qui sont au rouge vif, ce dernier espérait alors dégager… Près de 4 milliards d’euros pour l’Etat et la Sécurité sociale en gelant les pensions pendant six mois !
Si le gouvernement décidait finalement d’épargner les retraités modestes, d’autres Français risquent-ils d’en payer les frais à leur place ?
Affaire à suivre !