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Coup dur pour les fonctionnaires. Alors que beaucoup espéraient le retour d’une prime essentielle pour leur pouvoir d’achat, le gouvernement vient d’annoncer une mauvaise nouvelle. Cette aide financière, déjà absente en 2024, ne sera toujours pas versée en 2025. Résultat : des centaines d’euros en moins pour 188 000 agents.
Le ministre de la Fonction publique, Laurent Marcangeli, a confirmé cette décision lors d’une interview. Une annonce qui intervient dans un contexte de restrictions budgétaires, où l’État cherche à économiser plus de 30 milliards d’euros.
Les syndicats, eux, dénoncent un revirement brutal du gouvernement. Alors, pourquoi cette prime est-elle supprimée ? Et quelles conséquences pour les agents concernés ? Décryptage.
Pourquoi cette prime ne sera pas versée en 2025 ?
La prime Gipa, créée en 2008, avait pour but d’aider les fonctionnaires dont le salaire augmentait moins vite que les prix. Chaque année, elle permettait à des milliers d’agents de compenser la perte de pouvoir d’achat. Mais en 2024, le gouvernement avait déjà décidé de ne pas la verser.
En 2025, la situation ne change pas. Laurent Marcangeli, ministre de la Fonction publique, a confirmé que cette prime ne reviendra pas. La raison ? L’État veut faire des économies. Le gouvernement doit réduire ses dépenses et a choisi de supprimer plusieurs aides, dont celle-ci.
Pourtant, certains fonctionnaires espéraient son retour. Début janvier, le ministre avait laissé entendre qu’il pourrait y avoir une bonne surprise. Finalement, la décision est tombée : aucun versement n’aura lieu cette année non plus. Une annonce qui passe mal auprès des agents concernés.
Qui sont les fonctionnaires concernés ?
Cette suppression de prime touche environ 188 000 fonctionnaires. Ce sont des agents publics qui ont vu leur salaire stagner pendant plusieurs années, alors que les prix augmentaient. La prime Gipa leur permettait de compenser cette différence.
On retrouve parmi eux des agents de l’administration, des enseignants, des personnels hospitaliers ou encore des employés de mairie. Beaucoup comptaient sur cet argent pour boucler leur budget. Avec l’inflation et l’augmentation du coût de la vie, cette prime était un coup de pouce important.
Sans cette aide, ces fonctionnaires doivent désormais faire face à des mois plus difficiles. D’autant plus que d’autres mesures budgétaires viennent aussi les impacter. Par exemple, la baisse des indemnités journalières en cas d’arrêt maladie.
Un budget sous tension : des économies à tout prix
Le gouvernement a annoncé un plan d’économies massif. L’objectif est de réduire les dépenses de l’État de plus de 30 milliards d’euros. Pour cela, il faut faire des choix difficiles. La suppression de la prime Gipa s’inscrit dans cette logique.
Ce n’est pas la seule mesure prise pour réduire les coûts. Le gouvernement a également gelé les salaires des fonctionnaires pour 2025. Cela signifie qu’il n’y aura aucune augmentation cette année, malgré la hausse des prix.
À lire À partir du 1er janvier 2025, tous les salariés pourront bénéficier de cette nouvelle prime
Le ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, explique que ces économies sont nécessaires pour stabiliser les finances publiques. Mais du côté des fonctionnaires, cette décision est incomprise. Ils estiment qu’ils payent le prix des restrictions budgétaires.
La réaction des syndicats face à cette suppression
Les syndicats de la fonction publique sont en colère. Ils dénoncent un manque de respect envers les agents. Selon eux, le gouvernement a envoyé des messages contradictoires. En début d’année, des signes laissaient penser que la prime Gipa pourrait revenir. Finalement, elle est supprimée.
Pour les syndicats, cette décision est une mauvaise nouvelle pour tous les fonctionnaires. Déjà privés d’augmentation de salaire, ils doivent aussi faire une croix sur cette aide précieuse. Certains représentants parlent même d’un mépris envers les agents publics.
Face à cette suppression, des mouvements de protestation pourraient voir le jour. Les syndicats appellent déjà à la mobilisation. Ils comptent mettre la pression sur le gouvernement pour obtenir des compensations. Mais pour l’instant, l’exécutif ne semble pas vouloir revenir en arrière.