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Decathlon est une marque appréciée pour ses produits accessibles. Mais une enquête récente jette un gros doute sur son éthique. Selon « Cash Investigation », certains vêtements de l’enseigne pourraient contenir du coton du Xinjiang, une région chinoise où des Ouïghours sont forcés de travailler. Une révélation qui choque, car cette pratique est dénoncée par plusieurs organisations de défense des droits humains.
Decathlon savait-il ? A-t-il réellement choisi ces matières premières ? Face aux accusations, la marque tente de se défendre, mais ses explications laissent planer le doute. Ce scandale pourrait avoir de graves conséquences sur son image et même sur ses ventes. Voici ce que l’on sait.
Decathlon et le scandale du coton du Xinjiang
Decathlon est une marque très connue pour ses vêtements de sport à petits prix. Mais aujourd’hui, elle fait face à un gros scandale. Une enquête menée par Cash Investigation et le média Disclose accuse l’enseigne d’utiliser du coton provenant du Xinjiang, une région en Chine.
Là-bas, des Ouïghours sont forcés de travailler dans des champs de coton. Beaucoup d’organisations dénoncent ces pratiques, qualifiées de travail forcé.
Si ces accusations sont vraies, cela voudrait dire que certains vêtements de Decathlon sont fabriqués avec du coton obtenu de manière illégale et inhumaine. La marque se défend et assure qu’elle fait attention à la traçabilité de ses produits. Mais alors, qu’est-ce qui lie son nom à cette affaire ?
Un sous-traitant chinois au cœur des soupçons
L’enquête de Cash Investigation a révélé un nom : Qingdao Jifa. Cette entreprise chinoise est l’un des principaux sous-traitants de Decathlon. En visitant l’usine, les journalistes ont découvert que certains vêtements de la marque y étaient fabriqués. Mais une déclaration a tout changé.
Lorsqu’ils ont interrogé une responsable de l’usine, elle a confirmé que le coton utilisé pouvait venir du Xinjiang. Le gouvernement chinois surveille de près cette région, au cœur d’un véritable scandale mondial. Il contraint des milliers de Ouïghours à travailler dans les champs.
On accuse déjà de nombreuses grandes entreprises d’utiliser ce coton, car il coûte moins cher. Si Qingdao Jifa s’en procure réellement, alors Decathlon est peut-être directement impliqué.
Quelles conséquences pour la marque ?
Si Decathlon est reconnu coupable d’avoir utilisé du coton issu du travail forcé, les conséquences pourraient être graves. Aux États-Unis, une loi interdit l’importation de produits fabriqués avec du coton du Xinjiang.
Certaines entreprises ont déjà vu leurs marchandises bloquées par la douane. Decathlon pourrait donc perdre une partie de son marché. En Europe, la réglementation est moins stricte, mais l’image de la marque risque de prendre un coup.
Beaucoup de clients refusent d’acheter des produits liés à l’exploitation humaine. Si l’affaire continue de faire du bruit, Decathlon pourrait perdre la confiance des clients. Mais alors, la marque savait-elle vraiment que son coton venait de cette région ?
Decathlon savait-il vraiment ?
C’est la question que tout le monde se pose. Decathlon a-t-il sciemment choisi ce coton ? Ou bien ses fournisseurs l’ont-ils trompé ? Lorsqu’ils ont interrogé une responsable de Qingdao Jifa, elle a affirmé que Decathlon choisissait lui-même ses matières premières. Cela voudrait dire que l’enseigne était au courant de la provenance du coton.
Pourtant, dans un communiqué, Decathlon assure qu’elle fait tout pour garantir une production responsable. Alors, qui dit la vérité ? Une enquête plus poussée devra répondre à cette question. En attendant, ce scandale risque de laisser une trace sur l’image de la marque.