Montrer le sommaire Cacher le sommaire
Depuis quelques mois, des alertes au sujet des bouteilles d’eau ont vu le jour. Mais désormais, c’est l’eau du robinet qui fait l’objet d’un constat assez alarmant. Et pour cause, elle serait plus polluée que prévu.
Un constat alarmant sur l’eau du robinet
L’ONG Générations Futures a fait part d’un constat alarmant le mardi 15 octobre. L’organisme a découvert 56 métabolites de pesticides dans l’eau du robinet. Ces derniers représentent un véritable danger pour la santé à cause de leur toxicité.
Alors que certains pensaient que l’eau du robinet était saine pour leur santé, ce n’est finalement pas le cas comme le montre le rapport de l’ONG française. D’après elle, la pollution des eaux est « très sous-estimée ».
Contrairement aux dires des autorités, l’eau du robinet consommée par 67 % de la population en France tous les jours, est loin d’être saine pour la santé. La cause ? Un manque de surveillance et un contrôle de la qualité de la part des autorités.
À lire Prévisions météo : la neige arrive en France, les 25 départements menacés
D’après Générations Futures, les instances n’effectueraient pas des inspections assez poussées. Ainsi, des dizaines de métabolites de pesticides échapperaient aux contrôles des autorités compétentes.
Dans le rapport de Générations Futures, Pauline Cervan, toxicologue, a mis en avant un constat alarmant. « 71% des métabolites de pesticides risquent de dépasser la norme pour l’eau potable que nous avons identifiés n’ont fait l’objet d’aucun suivi dans les eaux souterraines ou l’eau potable ces dernières années », a-t-elle précisé.
Selon l’experte, 56 métabolites de pesticides ne font pas l’objet d’une surveillance accrue. De plus, elles risquent de contaminer l’eau du robinet à des concentrations supérieures au seuil réglementaire.
« C’est complètement scandaleux »
Ce mardi 15 octobre, Pauline Cervan a également fait part de sa stupeur face à ce manque de contrôles concernant l’eau du robinet. « La façon dont les Agences régionales de santé (ARS) sélectionnent les substances ne permet pas d’inclure de nouveaux métabolites dans les contrôles », a-t-elle déclaré.
Avant d’assurer : « C’est complètement incompréhensible et scandaleux ». Et pour cause, sur les 56 métabolites reconnus, 12 d’entre elle sont « particulièrement à risque« . C’est notamment le cas de la TFA, connu sous le nom d’acide trifluoroacétique.
Il s’agit d’une molécule présente dans les gaz réfrigérants, les mousses anti-incendie, les cosmétiques ou encore les revêtements antiadhésifs de poêles. Elle fait d’ailleurs partie des métabolites dans le collimateur du Réseau européen d’action sur les pesticides (PANEurope).
« Les autorités françaises ne peuvent pas ignorer les risques de contamination des eaux (du robinet) par le TFA », souligne Générations Futures. Et pour cause, elle présente un grand risque pour la santé de tous.
« Les conséquences d’une exposition chronique aux métabolites de pesticides présents dans l’eau potable sont largement inconnues », souligne l’ONG. Cette dernière révèle que l’accumulation des molécules toxiques entre elles peut avoir un « effet cocktail ».
Les conséquences peuvent alors se montrer désastreuses pour toutes les personnes qui consommeront une eau du robinet contaminée. L’ONG demande alors la mise en place de contrôles plus poussés.