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Depuis février 2025, une nouvelle règle vient changer la donne pour les conducteurs de voiture de fonction. Jusqu’à présent, cet avantage permettait de bénéficier d’un véhicule financé par l’entreprise, avec des frais réduits pour le salarié. Mais cette époque semble révolue. Le gouvernement a décidé de revoir à la hausse le calcul des impôts liés à ces véhicules.
Résultat : une augmentation significative de l’avantage en nature, qui pourrait bien pénaliser les salariés. Mais qui sera réellement concerné ? Et comment éviter une trop forte hausse d’impôts ?
Un impôt plus lourd pour les véhicules de fonction
Les conducteurs de voitures de fonction vont devoir payer plus d’impôts en 2025. Le gouvernement a décidé de modifier les règles pour calculer cet avantage. Avant, cet impôt représentait 30 à 40 % du coût total du véhicule loué. Pour une voiture achetée par l’entreprise, il atteignait 6 à 9 % du prix d’achat.
Avec la nouvelle réforme, ces chiffres augmentent fortement. Pour une voiture louée, le taux passe à 50 %, voire 67 % si l’employeur paie aussi le carburant. Pour une voiture achetée, l’impôt grimpe jusqu’à 15 % du prix du véhicule. Cela signifie que cette mesure augmente le salaire imposable des salariés concernés, ce qui alourdit leurs impôts.
Prenons un exemple concret : un employé qui roule en Peugeot 3008 devait payer environ 159 € par mois en impôts sur cet avantage. Avec la réforme, il devra débourser 266 €, soit 107 € de plus chaque mois. Ce changement risque de rendre ces voitures beaucoup moins intéressantes pour les salariés.
Les voitures électriques avantagées
Heureusement, cette mesure n’affecte pas tout le monde de la même façon. Les voitures 100 % électriques bénéficient d’un traitement spécial. Le gouvernement veut encourager les entreprises à choisir des modèles moins polluants. Pour cela, il a décidé de réduire les impôts pour ces véhicules.
Les conducteurs de voitures électriques auront un abattement fiscal de 70 %. Cela signifie que l’impôt ne portera que sur 30 % de l’avantage, contre 50 % pour les voitures thermiques. Mais il y a une condition : le véhicule doit respecter un éco-score qui favorise ceux construits en Europe.
En plus de cette réduction, les recharges électriques en entreprise restent gratuites et non taxées. Si un salarié recharge sa voiture à la maison, l’impôt prendra en compte seulement 50 % des frais. Ces avantages rendent les voitures électriques beaucoup plus attractives que les modèles thermiques.
Impôts 2025 : les conséquences pour les entreprises
Ce ne sont pas seulement les salariés qui vont devoir s’adapter. Cette nouvelle règle impacte aussi les entreprises. En effet, elles doivent payer des cotisations sociales sur les voitures de fonction. La hausse de l’avantage en nature augmente ces cotisations.
Cela signifie que les employeurs devront dépenser plus pour proposer ces véhicules à leurs salariés. Certaines entreprises pourraient donc limiter l’accès aux voitures de fonction ou se tourner vers des modèles électriques pour profiter des réductions fiscales.
Enfin, la gestion des flottes automobiles va devenir plus complexe. Les entreprises devront calculer plus précisément les coûts, et certaines pourraient même supprimer cet avantage pour éviter des dépenses trop élevées.