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Elles faisaient partie du paysage, fidèles au poste depuis des décennies. Les boîtes aux lettres jaunes de La Poste disparaissent peu à peu, laissant les habitants dans l’incompréhension. Dans plusieurs villes de France, leur suppression provoque un véritable tollé. Pourquoi cette décision ? La Poste avance une baisse massive du courrier. Mais pour les habitants et les élus locaux, ces boîtes sont un service essentiel, surtout pour ceux qui n’utilisent pas Internet.
Face à cette disparition, les maires s’indignent et les habitants s’inquiètent. Va-t-on vers la fin des boîtes aux lettres dans nos villes ? Quelles sont les alternatives proposées ? Décryptage d’un changement qui ne passe pas.
Pourquoi La Poste supprime-t-elle ses boîtes aux lettres ?
Pendant longtemps, on trouvait des boîtes jaunes de La Poste à tous les coins de rue. Elles permettaient d’envoyer du courrier facilement. Mais aujourd’hui, elles disparaissent dans de nombreuses villes et villages. La Poste a pris cette décision car de moins en moins de gens envoient des lettres.
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Il y a quinze ans, les Français envoyaient 18 milliards de courriers par an. Aujourd’hui, ce chiffre est tombé à 6 milliards et il pourrait encore baisser. Avec les mails et les messages sur téléphone, beaucoup de personnes n’utilisent plus le courrier papier. La Poste a donc décidé de réduire le nombre de boîtes aux lettres pour s’adapter à cette nouvelle réalité.
Mais cette décision ne plaît pas à tout le monde. Dans certains villages, il ne reste plus qu’une seule boîte pour toute la commune, voire aucune. Cela complique la vie des habitants, en particulier les personnes âgées, qui préfèrent encore écrire des lettres ou envoyer des documents par courrier. Pour beaucoup, ces boîtes ne sont pas qu’un simple objet. Elles sont un symbole du service public, un service qui doit être accessible à tous.
Les habitants en colère : une suppression qui divise
Depuis plusieurs mois, dans certaines communes, les habitants découvrent avec surprise que les boîtes aux lettres ont disparu. Pour eux, cette décision est injuste. Certains comprennent que le courrier diminue, mais ils estiment que ce service doit rester accessible. À Servigny-lès-Sainte-Barbe, un petit village, il ne reste plus qu’une boîte.
Pourtant, même avec moins de 500 habitants, les gens en ont encore besoin. Le maire est en colère. Pour lui, cette boîte n’est pas seulement un moyen d’envoyer du courrier. C’est un repère, un symbole, une habitude qui disparaît du jour au lendemain. Dans d’autres villes, les réactions sont partagées. Certains pensent que ces boîtes ne sont plus utiles, car tout se fait sur Internet.
Mais d’autres rappellent que tout le monde n’a pas un ordinateur ou ne sait pas bien l’utiliser. Les personnes âgées, par exemple, ont du mal à envoyer un mail ou à faire des démarches en ligne. Elles préfèrent encore écrire une lettre à la main. La Poste affirme qu’elle réfléchit à d’autres solutions, mais pour l’instant, les suppressions continuent. Beaucoup d’habitants se demandent si, bientôt, il faudra faire plusieurs kilomètres pour poster une simple lettre.
Quelles alternatives pour envoyer son courrier ?
Face à la disparition des boîtes aux lettres, La Poste propose d’autres solutions. Elle encourage les gens à utiliser le numérique, mais ce n’est pas toujours possible. Certains habitants n’ont pas Internet chez eux ou ne savent pas bien s’en servir. Une autre idée de La Poste est de demander aux facteurs de récupérer directement le courrier chez les habitants.
Au lieu d’aller déposer une lettre dans une boîte jaune, les gens pourraient laisser leur courrier dans leur propre boîte aux lettres et attendre le passage du facteur. Mais ce système ne convainc pas tout le monde. Certains s’inquiètent des horaires irréguliers des tournées. Dans certaines communes, les mairies essaient de négocier avec La Poste pour garder au moins une boîte aux lettres.
Elles proposent de les déplacer à des endroits plus fréquentés, comme devant les écoles ou les commerces. Mais rien ne garantit que cette solution suffira. Pour les habitants, une chose est sûre : les boîtes jaunes faisaient partie du quotidien. Leur disparition marque un tournant. Si les alternatives ne sont pas efficaces, beaucoup de personnes risquent d’être privées d’un service essentiel.