Déjà, une infusion, c’est quoi ?
C’est la boisson que l’on obtient après avoir fait infuser (ça alors !) diverses plantes dans de l’eau chaude. Le thé, par exemple, est une infusion, mais dans le langage courant, ce terme va plutôt renvoyer à des boissons sans théine, le composant du thé qui est supposé nous maintenir éveillé·e·s.
Le soin par les plantes revient sur le devant de la scène après avoir été quelque peu boudé, et les infusions, vues comme un remède de grand-mère il y a encore pas si longtemps, ne sont pas en reste. Dans cet article, je vais me contenter de détailler les principales plantes qu’on retrouve en infusion et leurs qualités : les connaissances me manquent pour conseiller des marques en particulier ou des recettes précises pour chaque plante.
Disclaimer : Rappelons que comme pour les huiles essentielles, si ces remèdes peuvent être utilisés seuls pour les petits maux de la vie courante, en cas de problème de santé grave ou persistant, un·e professionnel·le de santé sera læ plus à même d’indiquer un traitement efficace, même si l’aromathérapie peut être utilisée en complément.

Branches de thym nouées par un élastique.
Le thym (branches et feuilles) : Il a de nombreuses propriétés, notamment antiseptiques : il est particulièrement indiqué en cas de « coup de froid », rhume, grippe, ou en addition avec du miel pour soulager les maux de gorge. Pour les véganes, le miel peut être remplacé par du sirop d’agave ou du sirop d’érable, même si on ne retrouvera pas les propriétés antiseptiques du miel. Pendant l’hiver, une infusion de thym par jour peut aider à prévenir les maladies les plus répandues en cette saison (enfin, ça ne vous dispense pas de mettre bonnet et écharpe et de vous laver régulièrement les mains, petit·e·s chenapans).

Feuilles et fleurs de framboisier.
Les feuilles de framboisier : J’avoue ne pas l’avoir testée moi-même, mais j’en entends de plus en plus parler. L’infusion de feuilles de framboisier est conseillée aux personnes en fin de grossesse, afin de « tonifier » l’utérus. Attention : de fait, c’est plutôt déconseillé au cours de la grossesse, afin de ne pas déclencher prématurément l’accouchement. Ceci dit, ce n’est pas un médicament : une tasse ne déclenchera pas immédiatement le travail, mais mieux vaut être prévenu·e.
En dehors de l’aspect grossesse, cette infusion est également réputée pour soulager le syndrome prémenstruel et les règles douloureuses.

Feuilles de sauges.
Les feuilles de sauge : La sauge a longtemps été vue comme une plante de sorcière, et elle a connu un regain d’intérêt à travers la pop culture et le renouveau de la sorcellerie, où elle est présentée comme une plante purifiante.
La sauge, ici la sauge officinale ou salvia officinalis, à ne pas confondre avec ses 899 homologues, est depuis longtemps reconnue pour ses vertus médicinales : elle peut être utilisée pour soulager les maux de gorge et de ventre, et aider à la digestion en cas de crampes ou de ballonnements. Elle est également conseillée pour aider à soulager les symptômes de bouleversements hormonaux, notamment ceux liés à la ménopause.
Attention : comme l’infusion de framboisier, elle est déconseillée au cours de la grossesse, mais peut être prise à l’approche du terme pour « accélérer » l’accouchement. Encore une fois, pour tout ce qui touche au soin par les plantes durant la grossesse, nous ne saurions que trop recommander d’en parler à un·e professionnel·le de santé « classique » avant de faire quoi que ce soit.

Feuilles de menthe dans une théière.
Les feuilles de menthe : Comme pour les huiles essentielles, la menthe en infusion aide en cas de troubles digestifs comme la nausée ; elle peut également aider à soulager un foie trop chargé.

Tige et feuilles de verveine.
La verveine : La fameuse tisane de grand-mère ! La verveine aide simplement à se détendre, et facilite l’endormissement. Les feuilles d’oranger ont également des propriétés similaires.

Tiges et feuilles de fenouil.
Le fenouil : On le retrouve dans beaucoup de tisanes de type « détoxifiantes » ou « ventre plat », et j’avais par conséquent un a priori assez négatif. Cependant, prise après le repas, une infusion de fenouil peut aider à la digestion.
En hiver, quand je sens que le nez et/ou la gorge commencent à me picoter, je me fait une tisane thym-miel-citron. J’ai l’impression que ça prévient un peu les rhumes.
Je bois une tasse de sauge tous les matins pour aider à réguler mon acné hormonale, et c’est plutôt efficace même s’il ne faut pas s’attendre à des miracles. Le thym me sauve la vie tous les hivers, je ne tombe jamais malade, ça marche bien en prévention et en guérison, et j’en distribue libéralement à mes collègues qui toussent gaiment 😀
Et le millepertuis, pas en infusion mais en cachet, c’est le seul truc qui est venu à bout chez moi d’une dépression qui durait depuis plusieurs années. En ayant arrêté la pilule avant d’ailleurs (ce qui a peut-être joué, la dépression étant un des effets secondaires les plus courants de la pilule…). Bref, vivent les plantes!
Article très intéréssant !!
Par contre je me permets de vous dire que la photo de feuilles de framboisiers est fausse..ce sont des feuilles de fraisiers, la verveine c’est pas comme ça non plus …