Montrer le sommaire Cacher le sommaire
Carrefour fait un choix surprenant en cédant 39 de ses magasins à un grand groupe. Ce changement stratégique vise à se délester des sites les moins rentables pour mieux se recentrer. Mais si les clients ne verront pas de différence, les salariés, eux, s’inquiètent. En effet, ce transfert sous forme de location-gérance pourrait bien changer leur quotidien.
Avec des gérants indépendants aux commandes, des questions se posent sur les conditions de travail et la sécurité de l’emploi. Pourquoi Carrefour prend-il ce tournant ? Et surtout, quelles conséquences pour ceux qui y travaillent ?
Carrefour : une stratégie de cession pour plus de rentabilité
En 2025, Carrefour prend une grande décision pour ses magasins. Le groupe a choisi de passer 39 de ses magasins en location-gérance. Mais qu’est-ce que ça veut dire ? Au lieu de gérer ces magasins directement, Carrefour va les confier à des entrepreneurs indépendants.
Ces gérants vont s’occuper des magasins, tout en payant une redevance à Carrefour pour utiliser son nom. Pourquoi Carrefour fait ce choix ? L’objectif est simple : gagner plus d’argent en se débarrassant des magasins qui coûtent trop cher à gérer.
Avec cette méthode, le groupe économise sur les frais de gestion et peut se concentrer sur ses magasins les plus rentables. Selon son PDG, Alexandre Bompard, cette stratégie permet aussi d’éviter la fermeture de magasins et de sauvegarder des emplois.
Quels sont les magasins Carrefour concernés ?
Ce changement touche 39 magasins en France, répartis dans plusieurs régions. Cela inclut 15 hypermarchés comme ceux de Nice, Dijon ou Évreux, et 24 supermarchés situés dans des villes comme Bordeaux, Chartres-de-Bretagne ou Melun.
Ces magasins seront toujours sous l’enseigne Carrefour, mais leur gestion sera assurée par de nouveaux gérants. Les régions les plus concernées par ce transfert sont l’Île-de-France, la Bretagne, et la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Par exemple, les magasins de Saint-Denis, Meyzieu et Pierrelatte vont passer sous ce nouveau modèle. Ce sont donc des milliers de clients dans tout le pays qui continueront à faire leurs courses sans voir de différence, même si, dans les coulisses, tout aura changé.
Conséquences pour les clients et les salariés
Pour les clients, pas de panique ! Ils ne devraient rien remarquer. Les magasins garderont le nom Carrefour, les rayons resteront les mêmes, et les promotions ne changeront pas. Ce modèle est déjà utilisé par d’autres enseignes comme Leclerc ou Système U.
Pour les salariés, la situation est plus compliquée. Avec la location-gérance, ils ne seront plus employés directement par Carrefour. Cela veut dire qu’ils devront travailler sous les ordres d’un gérant indépendant.
Beaucoup de salariés s’inquiètent pour leurs conditions de travail et leurs avantages sociaux, comme les primes ou les réductions. Ils ont peur que les nouveaux gérants, pour faire des économies, réduisent certains avantages.
Les syndicats montent au créneau
Face à ces inquiétudes, les syndicats se mobilisent. Ils dénoncent les risques de précarisation pour les 1 000 salariés concernés. Selon eux, la recherche de rentabilité des gérants pourrait avoir un impact négatif sur les conditions de travail : moins d’employés, plus de pression, et moins d’avantages sociaux.
Mais les employés ont aussi des droits. En cas de changement de gestion, leurs contrats de travail doivent être transférés au nouveau gérant. Cela signifie qu’ils ne perdent pas leur emploi, même si leur employeur change. Les syndicats veulent s’assurer que ces droits soient respectés et que les salariés ne soient pas pénalisés.
