Les arrêts maladie, c’est fini ? Une nouvelle mesure va modifier les règles et impacter votre salaire

Dès avril 2025, les indemnités des arrêts maladie vont être revues à la baisse. Cette réforme pourrait bien affecter votre rémunération.

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Les arrêts maladie vont connaître un grand bouleversement à partir du 1ᵉʳ avril 2025. Le gouvernement a décidé de réduire le plafond des indemnités journalières, une décision qui aura un impact direct sur de nombreux salariés. Jusqu’à présent, ces indemnités étaient calculées sur un plafond de 1,8 fois le Smic, mais ce seuil sera abaissé, réduisant ainsi le montant perçu.

L’objectif de cette réforme ? Limiter les dépenses de la Sécurité sociale, alors que le nombre d’arrêts maladie a explosé ces dernières années. Mais cette mesure ne fait pas l’unanimité. Qui sera le plus touché ?

Un nouveau plafond pour les indemnités journalières

À partir du 1ᵉʳ avril 2025, une nouvelle règle va modifier le montant des indemnités journalières en cas d’arrêt maladie. Jusqu’à présent, un salarié pouvait toucher une indemnité calculée sur un plafond de 1,8 fois le Smic, soit environ 53 euros par jour. La réforme réduit ce plafond à 1,4 fois le Smic, entraînant une baisse d’environ 12 euros par jour.

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Le gouvernement a pris cette décision pour alléger les dépenses de la Sécurité sociale. Le gouvernement estime que le coût des arrêts maladie a fortement augmenté ces dernières années. En 2022, la France a enregistré 8,8 millions d’arrêts maladie, soit une hausse de 30 % en dix ans.

Face à cette situation, l’État cherche des solutions pour faire des économies. Mais cette baisse des indemnités ne sera pas la même pour tout le monde. Certains salariés ne verront pas de différence, car leur entreprise compensera cette perte. D’autres, en revanche, risquent de voir leur revenu diminuer dès le premier jour d’arrêt.

Quels salariés seront les plus touchés ?

Cette réforme n’impactera pas tous les salariés de la même manière. Pour ceux dont l’employeur propose une complémentaire santé ou un contrat de prévoyance, la différence pourrait être minime. En effet, certaines entreprises garantissent 90 % du salaire en cas d’arrêt maladie, même si les indemnités de la Sécurité sociale baissent.

Mais ce n’est pas le cas pour tout le monde. Les salariés qui travaillent dans des petites entreprises ou qui ont un contrat récent pourraient perdre une partie de leur revenu. Cette réforme affectera surtout ceux en CDD, en intérim ou récemment embauchés.

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Le gouvernement n’a pas encore donné de chiffres précis sur le nombre de personnes concernées. Mais une chose est sûre, certains salariés devront faire face à une baisse de leur pouvoir d’achat s’ils doivent s’arrêter pour maladie.

Pourquoi cette réforme est-elle si controversée ?

Cette mesure fait débat car elle touche directement les travailleurs les plus fragiles. Le Centre technique des institutions de prévoyance (CTIP) estime que cette réforme pourrait coûter 800 millions d’euros aux entreprises et aux salariés. Pour certains, il s’agit d’une nouvelle perte de pouvoir d’achat alors que l’inflation pèse déjà sur le budget des ménages.

D’autres s’inquiètent des conséquences sur la santé des travailleurs. Avec cette baisse d’indemnisation, certains salariés pourraient hésiter à prendre un arrêt maladie, même en cas de besoin. Travailler en étant malade pourrait alors devenir une réalité pour beaucoup, ce qui pourrait aggraver certaines pathologies et nuire à la productivité des entreprises.

Enfin, cette réforme ne règle pas la question de la hausse des arrêts maladie en France. Le gouvernement promet une réflexion plus large sur les raisons de cette augmentation et sur les solutions à apporter. Mais pour l’instant, cette mesure risque surtout de pénaliser les salariés sans résoudre le problème à long terme.


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