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Depuis le janvier, les Zones à faibles émissions (ZFE) sont devenues une réalité pour des millions d’automobilistes. Ce dispositif vise à limiter la circulation des véhicules les plus polluants dans 43 métropoles françaises. Mais tout ne se passe pas comme prévu. En théorie, toutes les villes de plus de 150.000 habitants doivent appliquer ces restrictions. Pourtant, douze d’entre elles ne le font pas.
Certaines obtiennent des dérogations, d’autres bénéficient d’une exemption grâce à une bonne qualité de l’air. D’autres encore retardent volontairement leur mise en place. Pourquoi ces villes échappent-elles aux règles ? Quels sont les motifs invoqués ?
Les ZFE : une obligation loin d’être respectée
Depuis le 1er janvier 2025, les Zones à faibles émissions (ZFE) sont obligatoires dans 43 grandes villes de France. Ces zones interdisent aux véhicules les plus polluants de circuler. L’objectif est de réduire la pollution pour améliorer la qualité de l’air.
Mais en réalité, certaines villes ne respectent pas ces règles. La loi impose ces restrictions aux villes de plus de 150.000 habitants, mais douze d’entre elles ne les appliquent pas.
Certaines ont demandé un délai supplémentaire, d’autres ont reçu une autorisation spéciale pour ne pas mettre en place la ZFE. Résultat ? Des automobilistes peuvent encore rouler sans vignette Crit’Air, alors que dans d’autres villes, ils risquent une amende.
Les villes bénéficiant d’exemptions officielles
Certaines villes ont obtenu une dérogation officielle. Pourquoi ? Parce que leur qualité de l’air est jugée bonne. En clair, elles prouvent que leur pollution est faible et que les ZFE ne sont pas nécessaires pour le moment.
Par exemple, Limoges, Orléans, Le Mans et Saint-Nazaire font partie des villes qui ont été exemptées. Elles ont montré que, sur les cinq dernières années, leur pollution au dioxyde d’azote (NO2) restait sous les limites autorisées. Grâce à cette règle, elles n’ont pas besoin d’interdire les véhicules polluants.
Mais cette situation crée des inégalités entre les villes. Un automobiliste peut rouler librement à Limoges, mais recevoir une grosse amende s’il entre dans une autre ville avec une ZFE stricte.
Celles qui contournent ou reportent les restrictions
D’autres villes ne respectent pas les règles, mais sans véritable exemption. Elles choisissent de reporter l’application des ZFE ou de modifier les règles à leur avantage. Par exemple, Perpignan a décidé de repousser l’application des restrictions à 2026. Amiens, Dunkerque et Béthune demandent elles aussi un délai supplémentaire.
Elles estiment que leurs habitants ne sont pas prêts et que les ZFE poseraient trop de problèmes. Dans certains cas, les villes prennent même des décisions contraires à la loi. À Dijon, un arrêté officiel a accordé une dérogation générale pour tous les véhicules pendant 12 mois.
Toulon a, quant à elle, refusé d’instaurer une ZFE en affirmant que sa pollution est conforme aux normes européennes. En l’absence de sanctions strictes, chaque ville applique la loi à sa manière. Cela crée un véritable casse-tête pour les conducteurs.
Les conséquences pour les automobilistes
Cette situation complique la vie des conducteurs. Certains doivent acheter une voiture plus récente pour rouler en ville, alors que d’autres peuvent continuer à utiliser leur ancien véhicule. De plus, la vignette Crit’Air est obligatoire pour entrer dans une ZFE.
Ceux qui ne l’ont pas risquent une amende allant jusqu’à 450 euros. Mais certaines villes proposent des Pass ZFE, permettant de rouler temporairement, ce qui ajoute encore plus de confusion. En bref, les ZFE ne sont pas appliquées de la même manière partout, ce qui rend la situation injuste pour les automobilistes.