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Les comptes bancaires des retraités sont désormais sous haute surveillance. Pour lutter contre la fraude, le gouvernement a décidé d’utiliser un outil puissant : le Fichier des comptes bancaires et assimilés (Ficoba). Cet outil recense tous les comptes ouverts en France et permet aux autorités de vérifier en temps réel les informations bancaires des bénéficiaires de pensions de retraite. Une mesure qui fait déjà grincer des dents.
Comment fonctionne ce contrôle bancaire ?
Depuis peu, l’Assurance retraite a accès au Fichier des comptes bancaires et assimilés (Ficoba). Ce fichier regroupe tous les comptes bancaires ouverts en France. Il est géré par la Direction générale des finances publiques (DGFiP). Avant, il servait surtout aux impôts et à certaines administrations pour vérifier les ressources des citoyens. Mais aujourd’hui, l’Assurance peut aussi l’utiliser.
L’objectif est de lutter contre les fraudes. Par exemple, il arrive que des pensions continuent d’être versées à des personnes décédées. Grâce au Ficoba, l’Assurance pourra vérifier si un compte appartient bien à un retraité encore en vie. Elle pourra aussi s’assurer que l’argent de la pension va bien sur un compte au nom du bénéficiaire. Cela évite que quelqu’un d’autre touche la pension à sa place.
Ce contrôle ne se fait pas au hasard. L’Assurance ne regarde pas tous les comptes sans raison. Elle utilise le Ficoba uniquement quand une vérification est nécessaire. Par exemple, lorsqu’un retraité change de banque ou que quelqu’un perçoit une pension sans y avoir droit.
Que peut réellement voir l’Assurance retraite sur votre compte ?
Beaucoup de retraités s’inquiètent de cette surveillance. Ils ont peur que l’Assurance puisse voir combien d’argent ils ont sur leur compte ou comment ils le dépensent. Mais en réalité, ce n’est pas le cas.
Le Ficoba donne seulement quelques informations. Il indique où le retraité possède un compte et quel nom y est enregistré. Il montre aussi le type de compte, s’il s’agit d’un compte courant, d’un compte d’épargne ou d’un coffre-fort en banque. Mais il ne permet pas de voir le solde du compte ni les transactions effectuées.
Autrement dit, l’Assurance ne pourra pas savoir combien d’argent un retraité a sur son compte ni ce qu’il achète. Elle pourra juste vérifier si le compte existe bien et s’il appartient à la bonne personne. Les banques mettent régulièrement à jour ces informations, ce qui permet aux administrations d’avoir des données précises et actualisées.
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Une réforme qui pourrait aussi avoir des avantages ?
Même si cette nouvelle règle fait polémique, certains y voient un point positif. Grâce à ce système, les retraités n’auront plus besoin d’envoyer leur RIB à chaque fois qu’ils changent de banque. L’Assurance pourra récupérer directement les nouvelles coordonnées bancaires et mettre à jour les paiements plus facilement.
Cela pourrait aussi éviter des erreurs de versement. Parfois, une erreur de frappe ou une mauvaise transmission des informations fait envoyer une pension sur un mauvais compte. Avec ce contrôle en temps réel, ces erreurs seront plus rares.
Enfin, ce dispositif permet d’empêcher certaines fraudes, ce qui pourrait aider à mieux protéger l’argent des retraités. Toutefois, beaucoup restent sceptiques et craignent que ce soit une première étape vers encore plus de surveillance.