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La réforme des retraites a relevé l’âge légal à 64 ans, mais certaines professions échappent à cette règle. Pour ces travailleurs, l’attente est plus courte. Pourquoi ? Parce que leur métier est considéré comme pénible, risqué ou usant, leur permettant ainsi un départ anticipé. Militaires, aides-soignants, agents de la SNCF… Plusieurs catégories sont concernées. Mais qui peut réellement partir plus tôt, et sous quelles conditions ?
Qui peut encore partir en retraite avant 64 ans ?
Depuis la réforme des retraites, l’âge de départ est fixé à 64 ans. Pourtant, tout le monde n’est pas concerné par cette règle. Certains travailleurs peuvent partir plus tôt en raison de la pénibilité de leur métier, des risques qu’ils encourent ou des conditions spécifiques liées à leur profession.
Ceux qui exercent un travail éprouvant, usant pour le corps ou soumis à un stress intense ont encore droit à une retraite anticipée. D’autres bénéficient d’anciens régimes spéciaux, qui permettent un départ avant l’âge légal sous certaines conditions.
Les personnes en situation de handicap et ceux qui ont commencé à travailler très jeunes peuvent aussi arrêter avant les autres. Mais qui sont ces travailleurs privilégiés ?
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Les métiers à risque qui offrent un départ anticipé
Certains métiers sont plus dangereux que d’autres. Les pompiers, les policiers, les militaires et les surveillants de prison sont exposés à de nombreux risques au quotidien. Leur travail exige souvent une bonne condition physique et une résistance au stress.
Pour ces professions, la retraite anticipée est une nécessité, car continuer après un certain âge devient difficile, voire impossible. Ces travailleurs peuvent partir dès 57 ans, selon leur catégorie. D’autres métiers sont aussi considérés comme très pénibles. Les égoutiers, par exemple, passent leurs journées dans des environnements insalubres.
Les aides-soignants doivent soulever des patients et supporter des horaires irréguliers. Les aiguilleurs du ciel, quant à eux, gèrent une énorme charge mentale, avec une concentration extrême demandée en permanence. Tous ces métiers offrent la possibilité de partir avant 64 ans, pour éviter une usure trop importante.
Ces régimes spéciaux qui permettent de partir plus tôt
Certains travailleurs bénéficient encore d’anciens régimes spéciaux. Ces régimes ont été modifiés avec la réforme, mais ceux qui ont commencé leur carrière avant les changements peuvent toujours en profiter.
C’est le cas des agents de la RATP, d’EDF, de la Banque de France ou encore des cheminots. À la SNCF, les employés sédentaires peuvent partir dès 55 ou 57 ans. Pour les conducteurs de train, l’âge de départ est encore plus bas, entre 50 et 52 ans.
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Ces professions sont reconnues comme exigeantes, justifiant une retraite anticipée pour les anciens salariés de ces entreprises. Ces avantages disparaissent peu à peu, mais ceux qui ont été embauchés avant les nouvelles règles peuvent toujours partir plus tôt.
La retraite anticipée pour les carrières longues et les personnes handicapées
Les personnes qui ont commencé à travailler jeunes ne sont pas oubliées. Ceux qui ont débuté avant 21 ans peuvent profiter du dispositif carrière longue. L’idée est simple : éviter de travailler plus de 45 ans. Une fois le nombre de trimestres requis atteint, il est possible de partir dès 58 ans, à condition d’avoir cotisé assez longtemps.
Les personnes en situation de handicap ont aussi droit à une retraite plus tôt. Pour en bénéficier, il faut avoir un taux d’incapacité d’au moins 50 %. Dans ce cas, l’âge de départ peut être fixé à 55 ans. Cette règle permet de compenser les difficultés rencontrées tout au long de leur carrière.
Même si la réforme a repoussé l’âge légal à 64 ans, certains travailleurs peuvent toujours partir avant. Que ce soit pour des raisons de pénibilité, de danger ou de situation personnelle, ces exceptions existent encore aujourd’hui.