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Depuis janvier 2025, le RSA n’est plus une aide inconditionnelle. Pour continuer à en bénéficier, les allocataires doivent désormais justifier de 15 à 20 heures d’activité par semaine. Mais attention, ces heures ne concernent pas tout le monde de la même manière. Formations, stages, ateliers… chaque bénéficiaire aura un parcours adapté.
Cette réforme vise à favoriser le retour à l’emploi, mais elle soulève aussi des questions : s’agit-il d’un vrai accompagnement ou d’un travail déguisé ?
RSA : un contrat d’engagement obligatoire
Avant, pour toucher le RSA, il suffisait d’en faire la demande et de remplir certaines conditions de revenus. Mais depuis janvier 2025, une nouvelle règle a tout changé. Les bénéficiaires doivent maintenant prouver qu’ils font entre 15 et 20 heures d’activité par semaine.
Ces activités ne sont pas forcément un travail, mais elles doivent aider à retrouver un emploi. Pour s’assurer que cette règle est respectée, chaque bénéficiaire doit signer un contrat d’engagement. Ce document précise les actions à suivre : formations, stages, ateliers de recherche d’emploi…
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Chacun a un programme adapté à sa situation. L’objectif est clair : éviter que les allocataires restent sans activité trop longtemps et les aider à retrouver un travail plus rapidement. Cependant, certaines personnes s’inquiètent. Ce contrat ajoute de nouvelles obligations et pourrait compliquer la vie des bénéficiaires du RSA.
Qui est concerné par ces 15 heures d’activité ?
Le gouvernement ne touche pas tous les bénéficiaires du RSA de la même manière. Il a expliqué qu’il adaptera le programme à chacun. Les personnes qui peuvent travailler rapidement auront des activités plus simples, comme des formations courtes ou des ateliers CV.
Les conseillers accompagneront de manière plus intensive celles qui sont plus éloignées du marché du travail, en organisant des stages ou des immersions en entreprise. Les autorités exemptent certains publics de cette obligation.
Les autorités n’obligeront pas les personnes en grande difficulté, comme celles qui ont des problèmes de santé ou des enfants en bas âge, à respecter ces 15 heures. Mais pour les autres, il faudra justifier chaque semaine des activités réalisées. Beaucoup se demandent si ces règles ne risquent pas d’être trop strictes et de compliquer l’accès au RSA.
Une réforme aux résultats prometteurs mais coûteux
Avant d’appliquer cette réforme partout, le gouvernement a mené une expérimentation en 2024 sur 70 000 bénéficiaires. Les premiers résultats ont montré des points positifs. Plus de la moitié des participants ont retrouvé un emploi, et beaucoup disent avoir repris confiance en eux. Mais cet accompagnement a un coût élevé.
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L’État doit dépenser entre 600 et 1 200 euros par personne, et parfois jusqu’à 4 000 euros pour les cas les plus complexes. Cette somme est importante, mais le gouvernement espère qu’en réduisant le nombre de bénéficiaires, cela permettra de faire des économies à long terme.
Une mesure efficace ou une contrainte de plus ?
L’idée d’aider les bénéficiaires du RSA à retrouver un travail est positive. Mais certaines voix s’élèvent pour dénoncer les contraintes trop fortes. L’obligation de justifier ses heures d’activité chaque semaine pourrait décourager certaines personnes et rendre le RSA plus difficile à obtenir.
D’autres craignent que les employeurs transforment ces heures en travail déguisé, notamment s’ils imposent des stages non rémunérés. Aider les bénéficiaires, oui, mais sans les exploiter. Cette réforme change totalement la vision du RSA. Reste à savoir si elle aidera réellement au retour à l’emploi ou si elle compliquera encore plus la vie des personnes précaires.