10 juillet 2019

Séries télé et thé glacé

Séries télé et thé glacé

Vous avez trop de temps libre et toutes vos séries préférées sont en pause estivale ou viennent de se terminer ? Pas de panique, on a assez de suggestions pour vous occuper pendant les 2 prochains mois !

Crazy Ex-Girlfriend de Rachel Bloom et Aline Brosh McKenna

TW : mention d’alcoolisme, de dépression et de suicide.

pauline : Rebecca Bunch, l’héroïne de Crazy Ex-Girlfriend, a été biberonnée aux comédies romantiques et musicales, et ne cesse d’imaginer les épisodes de sa vie à travers ce prisme. Le hic : la vie est loin d’être une comédie romantique, et très souvent nous balance des tatanes dans la gueule. Derrière son humour assez classique et son intrigue parfois un peu simple, Crazy Ex-Girlfriend est une série complexe qui n’hésite pas à développer, au fil des saisons, des sujets plus graves comme l’alcoolisme, la dépression ou les tentatives de suicide. Une série parfois légère, parfois dure, mais toujours consciente d’elle-même et qui déploie beaucoup d’humour et d’autodérision. Le plus : les parties comédies musicales sont non seulement hilarantes pour la plupart, mais aussi de très bonne qualité : préparez-vous à squatter la chaîne YouTube de Rachel Bloom à la fin de chaque épisode !

Disponible sur Netflix (saisons 1, 2 et 3), 4 saisons (62 x 42 minutes), 2015 – 2019.

De celles qui osent (The Bold Type) de Sarah Watson

Luna : The Bold Type fait partie de ces séries qu’on adore détester. C’est léger, ça se regarde très bien, mais on ne peut pas s’empêcher de hurler devant certaines scènes absolument pas réalistes (le chef de la section mode d’un magazine féminin qui donne sa semaine à son assistante en pleine Fashion Week parce qu’elle doit régler une histoire de coeur ? Sérieusement ?). Les personnages sont attachant·es, même si on a parfois l’impression qu’iels sont là pour bien cocher toutes les cases du bingo des représentations. Bref, une pure série d’été, qu’on regarde sans trop y penser !

Disponible sur Amazon Prime Video, 3 saisons (30 x 42 minutes), 2017 – en cours.

Fleabag de Phoebe Waller-Bridge

pauline : Fleabag est assez difficile à définir : concrètement, on y suit une trentenaire déprimée, propriétaire d’un petit café au bord de la faillite, dont les relations sentimentales et familiales sont plus que compliquées... Mais ce scénario ne rend pas justice à cette série : ce qui lui donne toute sa saveur, c’est son humour noir, définitivement british, qui permet à l’héroïne et aux spectateurs d’errer dans cet univers sans sombrer dans la tristesse profonde. Le détachement de la jeune anglaise et sa manie de briser le quatrième mur la rend très attachante et nous donne envie de la suivre pendant qu’elle se débat avec ses vieux démons. Une série touchante et originale.

Disponible sur Amazon Prime Vidéo, 2 saisons (12 x 30 minutes), 2016 – en cours.

The L Word de Ilene Chaiken

Kovitch : Si The L Word est une référence encore à ce jour pour quiconque s’intéresse un minimum au contenu télévisuel queer, la série n’est pas exempte de défauts. Et même si les 70 épisodes étalés sur 6 saisons ont rythmé mon adolescence et ma construction de jeune adulte, il n’en demeure pas moins que certains éléments me font grincer des dents encore aujourd’hui.

Oui, cette série est un pivot majeur de la culture lesbienne, et oui elle est une petite pépite de représentation, mais elle reste très ancrée dans son époque de sortie et il y aurait beaucoup de matière pour quiconque cherche à s’y attaquer d’un œil critique.

Elle n’en demeure pas moins une excellente série, qui saura vous tenir en haleine tout l’été, et aussi pensez à vous hydrater !

Luna : On a beaucoup parlé de The L Word ces derniers mois, pour fêter les 15 ans de sa première diffusion. La série d’Ilene Chaiken est une référence incontournable et irremplacée pour le moment et, même si elle est très loin d’être parfaite (notamment dans le traitement de la bisexualité), il reste intéressant de la découvrir en 2019. Rassurez vous, le personnage principal de la saison 1, qui est extrêmement agaçant, n’est plus aussi central dans les saisons suivantes.

Une suite est annoncée pour la fin de l’année.

Disponible en DVD, 6 saison (70 x 52 minutes), 2004 – 2009.

Les Nouvelles aventures de Sabrina (Chilling Adventures of Sabrina) de Roberto Aguirre-Sacasa

Jay : Et si vous mettiez un peu de magie dans votre été ? Les Nouvelles aventures de Sabrina vous en donnera une bonne dose !

Loin de la série purement comique Sabrina l'apprentie sorcière, Les nouvelles aventures met en avant des problématiques actuelles sans les décrédibiliser, le tout dans une atmosphère délicieusement ésotérique. L'ambiance automnale de la série permet d'y trouver un petit cocon rythmé d'aventures palpitantes, ponctué de touche d'humour noir digne de la Famille Addams et d'une galerie de personnages diversifiés et attachants.

Disponible sur Netflix, 1 saison (20 x 50 minutes), 2018 – en cours.

Outlander de Ronald D. Moore

TW : viol, agressions sexuelles, violence, torture.

Jay : Un petit tour dans les Highlands ? Pour un dépaysement total, bienvenue dans l’Écosse du XVIIIe siècle ! Adaptée de la série de livre Le Chardon et le Tartan de Diana Gabaldon, la série nous fait suivre Claire Randall, une jeune femme du XXe siècle à travers les menhirs de la colline de Craigh na Dun.

La magie a un rôle déterminant dans l'intrigue sans pour autant occuper toute la place dans la série. Le personnage de Claire et son esprit progressiste et courageux sera confronté aux rébellions jacobites et aux hommes qui en sont acteurs.

Disponible sur Netflix, 4 saisons (55 x 60 minutes), 2014 – en cours.

Queer as Folk (UK) de Russel T. Davis

Queer as Folk (US) de Russel T. Davis, Ron Cowen & Daniel Lipman

Luna : Tout comme The L Word, Queer as Folk a été une révolution : c’était la première série dont tous les personnages principaux étaient homosexuels. Avec seulement 10 épisodes, la version anglaise se regarde en une grosse soirée, et c’est l’occasion de retrouver Aiden Gillen (aka Littlefinger dans Game of Thrones) et Charlie Hunnam (aka Jax dans Sons of Anarchy). La version américaine suit la même intrigue sur le début de la première saison, puis s’étire sur 4 saisons supplémentaires, ce qui lui laisse largement le temps d’aborder de nombreux sujets importants, comme l’homoparentalité, le VIH, le vieillissement des populations homosexuelles, le mariage homosexuel, la prostitution des mineurs, le coming out, les crimes homophobes...

J’adore cette série, tout en étant consciente de ses défauts, notamment son casting peu diversifié et son obsession pour le sexe, les partouzes, les backrooms, etc. Ceci dit, Queer as folk n’est pas un documentaire et doit être prise pour ce qu’elle est : un divertissement qui a 20 ans. Un reboot a été annoncé par la chaîne Bravo.

Version UK disponible en DVD, 2 saison (8 x 25 + 2 x 44 minutes), 1999 – 2000.

Version US disponible en DVD, 5 saisons (83 x 50 minutes), 2000 – 2005.

Sex Education de Laurie Nunn

Khymaira : Sex Education est la série qui parle de sexualité sans jugement, avec réalisme et humour tout en ne délaissant pas les problématiques qui en découlent. La série est ainsi centrée sur le fait que le système éducatif est extrêmement en retard et complètement déconnecté de la réalité vécue par les adolescent·es en la matière. Le ton est très léger, même si des thèmes plus sérieux ne seront pas évités. Un autre bon point à souligner est le fait que, si les relations hétérosexuelles prennent beaucoup de place dans la série, les autres sexualités ne sont pas éludées. Même si on pourrait reprocher à la série d’être relativement ciscentrée, cela ne gâche en rien le plaisir de la regarder.

Disponible sur Netflix, 1 saison (8 x 50 minutes), 2019 – en cours.

Supergirl de Laurie Nunn

Khymaira : Envoyée sur Terre pour protéger son cousin qui deviendra plus tard Superman, Supergirl est la super-héroïne que l’on mérite pour cet été. Cette série, c’est celle avec des meufs badass – et pas seulement avec de super-pouvoirs ! – tout en gardant un côté très doudou et feel good. Leur présence, ainsi que celle des personnes racisées permet à la série d’avoir un propos militant (comme le fait que Supergirl conteste au début de la saison le fait que la presse l’ait affublée de ce nom à la place de Superwoman) en fond qui tombe toujours juste tout en n’empiétant pas sur son côté divertissement épique. Un sans-faute, donc !

Disponible sur Netflix, 4 saisons (87 x 42 minutes), 2015 – en cours.

Et vous, c’est quoi vos séries de l’été ?