Cette célèbre marque d’eau gazeuse dans la tourmente: les révélations de ce rapport confidentiel inquiètent

Un nouveau rapport remet en cause la sécurité sanitaire d'une célèbre firme qui produit une non moins célèbre eau gazeuse. Explications.

Montrer le sommaire Cacher le sommaire

Selon ce qu’anticipaient Le Monde et Radio France, Nestlé Waters envisage la possibilité de mettre fin à la production de leur eau gazeuse star. En cause ? Encore une fois des risques pour la santé. Selon le quotidien, un rapport confidentiel de l’agence régionale de santé d’Occitanie laisse peu de place à une autre issue. Le coup pourrait être fatal !

Une marque emblématique d’eau gazeuse pourrait disparaître

Un rapport confidentiel de l’Agence régionale de santé (A. R. S) d’Occitanie, de la fin du mois d’août, et dont Le Monde et Radio France, ont divulgué le contenu ce lundi 16 décembre, révèle un « risque viral » dans l’usine de la marque Perrier à Vergèze dans le Gard, propriété du groupe Nestlé.

Les autorités de santé invitent même l’entreprise à envisager la fin de la production de l’eau gazeuse sur ce site.

Ce rapport enjoint Nestlé d’envisager l’arrêt de la production sur son site historique de Vergèze, dans le Gard. Et ce, en raison d’un risque virologique.

Déjà épinglés depuis avril par plusieurs inspections, nombre de forages avaient été suspendus à cause d’une contamination d’origine fécale.

À lire Conduite en 2025 : les seniors désormais interdits de conduire sans cet examen obligatoire

Excréments, Escherichia coli, PFAS et pesticides

Mais commençons par le début. L’affaire a explosé fin janvier 2024, grâce à un reportage conjoint du Monde et de Radio France. En effet celui-ci révélait comment de grands producteurs d’eau minérale, dont Nestlé Waters et Sources Alma, effectuaient des traitements de filtration illicites sur des eaux contaminées par… Des excréments, des Escherichia coli, des PFAS et des pesticides !

Il s’agit là de traitements similaires à ceux utilisés sur l’eau du robinet. Et ce, afin de faire face à des contaminations bactériennes ou chimiques ponctuelles. Pourtant, la loi française est claire. Elle prévoit que les eaux minérales ne peuvent subir de traitement par filtres que dans de rares cas.

Le groupe Nestlé Waters, propriétaire de plusieurs grandes marques françaises comme Vittel. Hépar ou l’eau gazeuse Perrier, est l’un des principaux concernés.

Cette fois-ci, somme l’ARS  le géant agroalimentaire suisse à « s’interroger stratégiquement sur un autre usage alimentaire possible de l’exploitation des captages d’eau minérale actuels ». Toutefois, à condition d’apporter des « garanties de sécurité sanitaire complémentaires ».

La célèbre eau gazeuse en souffrance

Une inspection qui avait débuté fin mai pour s’achever au mois d’août estimait que Nestlé Waters doit sérieusement envisager « un arrêt de la production d’eau minérale sur le site de Vergèze ». Le rapport avait alors évoqué un risque d’ordre virologique.

Cependant, Nestlé Waters argue que le rapport dont il est question « est un rapport administratif préliminaire. Il a depuis été complété par les précisions techniques apportées par Nestlé Waters sur l’ensemble des points soulevés ».

À lire Ce livret que vous ignorez rapporte plus que le Livret A et 2 fois plus que l’inflation : êtes-vous éligible ?

Et Nestlé Waters d’ajouter : « Il ne constitue donc pas une recommandation définitive sur les conditions d’exploitation de notre site d’eaux minérales de Vergèze ».

Par ailleurs, « ce rapport ne remet pas en question la sécurité alimentaire de nos eaux embouteillées. Toutes les eaux commercialisées par Nestlé Waters, y compris sous la marque Perrier (eau gazeuse), peuvent être bues en toute sécurité ».

Et le groupe suisse de conclure : « dans le cadre de ce rapport, la mission a acté les mesures déployées par Nestlé Waters dans son système de gestion de la qualité de ses eaux. Qui comprend une procédure de contrôle renforcée de la qualité. Pour continuer à garantir la sécurité alimentaire de nos produits en toutes circonstances ».

L’unité de production de Vergèze devrait donc « envisager de devoir stopper sa production d’eau minérale ». Selon le Le Monde et Radio France. Ces derniers qualifient d’ailleurs cette « contamination bactérienne » comme « inacceptable pour une eau minérale naturelle ».

Selon les deux médias, la préfecture du Gard devrait rendre un verdict quant à la continuité ou non des activités de cette usine Nestlé lors du « premier semestre 2025 ». Et ce, dans l’attente de la réception des « avis des hydrogéologues agréés en matière d’hygiène »


Publiez cet article sur vos réseaux sociaux !