Plus de 1 million de Français ont payé trop d’impôts au fisc, êtes-vous concerné ?

Une erreur massive coûte cher à des millions de contribuables. Découvrez pourquoi votre facture d’impôts pourrait être concernée.

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Et si vous aviez payé trop d’impôts sans le savoir ? C’est la réalité pour plus d’un million de Français, victimes d’un couac fiscal de grande ampleur. À l’origine du problème : la plateforme Gérer mes biens immobiliers (GMBI), lancée en 2021 pour faciliter la déclaration des biens immobiliers et des loyers. Mais cette initiative a tourné au fiasco, notamment pour les contribuables les moins à l’aise avec les outils numériques.

Résultat : des erreurs dans le calcul des taxes et des montants parfois exorbitants. Pire encore, l’État a dû débloquer plus d’un milliard d’euros pour corriger ces erreurs. Quels sont les contribuables concernés et pourquoi cette situation a-t-elle dégénéré ? On fait le point.

GMBI : une plateforme au centre du problème

En 2021, le gouvernement a lancé la plateforme Gérer mes biens immobiliers (GMBI). Cette plateforme devait aider les propriétaires à déclarer leurs biens et leurs loyers en ligne. L’idée semblait bonne : simplifier les démarches administratives. Mais dès le début, tout a mal tourné.

La plateforme était entièrement numérique. Pourtant, beaucoup de propriétaires, surtout les plus âgés, n’étaient pas habitués à utiliser Internet pour gérer leurs impôts. Cela a créé un énorme problème. Certains n’ont pas pu remplir les informations demandées, d’autres ont commis des erreurs sans s’en rendre compte. Résultat : des données incomplètes et des taxes mal calculées.

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En plus, le coût de GMBI a explosé. Au départ, elle devait coûter environ 12 millions d’euros. Mais en 2024, la facture a atteint 37,2 millions d’euros. Ce projet, censé simplifier la vie des gens, a fini par devenir un cauchemar.

Les contribuables les plus impactés

Le lancement de GMBI a surtout touché les propriétaires de logements. Ces derniers devaient déclarer qui vivait dans leurs biens et combien ils percevaient en loyers. Malheureusement, ce sont les seniors qui ont été les plus impactés.

Pourquoi ? Parce que cette population utilise moins Internet pour gérer ses papiers administratifs. Beaucoup ne savaient même pas que cette obligation existait ou ne comprenaient pas comment utiliser la plateforme. Les erreurs ont donc été nombreuses.

Certains propriétaires ont payé des taxes injustes, comme la taxe d’habitation sur des logements occupés ou des taxes sur des biens qu’ils ne louaient plus. Ces situations ont créé beaucoup de stress pour les contribuables, surtout lorsqu’ils ont découvert qu’ils devaient payer plus que prévu.

Impôts : un désastre financier pour tous

Les conséquences de ce fiasco sont énormes. Pour les propriétaires, cela a signifié des paiements d’impôts injustes et parfois très élevés. Plus d’un million de Français ont payé trop au fisc à cause des erreurs liées à GMBI.

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Pour l’État, la situation n’est pas meilleure. Les autorités ont dû rembourser les sommes indûment perçues. Cela représente plus de 1,3 milliard d’euros pris sur le budget public. Ce remboursement a été un coup dur à un moment où le gouvernement essaye de réduire ses dépenses.

De plus, la mauvaise gestion de GMBI a abîmé la confiance des contribuables. Beaucoup se demandent comment une telle erreur a pu arriver et si leurs impôts sont bien utilisés.

Des solutions attendues pour éviter un nouveau fiasco

Pour éviter que cela ne se reproduise, la Cour des comptes a proposé plusieurs solutions. D’abord, elle recommande de mieux anticiper les besoins des populations concernées. Par exemple, pour les seniors, il faudrait des options plus simples, comme des démarches possibles par courrier ou en personne.

Ensuite, la Cour des comptes demande plus de collaboration entre les différentes administrations. Cela permettrait de mieux gérer les données des contribuables et d’éviter les erreurs.

Enfin, l’État doit mieux gérer le budget des nouveaux outils numériques. GMBI a coûté beaucoup trop cher pour un résultat aussi mauvais. La leçon est claire : des projets mieux planifiés et testés doivent être mis en place pour respecter les contribuables et leurs finances.


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